wild thoughts / raphaël

Invité

ft. Jamie Dornan

- Raphaël Burrows -

• Never say goodbye, cause saying goodbye means
going away and going away means forgetting.
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• SIGNE ASTROLOGIQUE: scorpion.
• LIEU DE NAISSANCE: Sydney (Australie).
• FAMILLE: malgré un père absent (actuellement en prison) et une mère submergée par le travail, sa famille représente beaucoup pour Raphaël. Il a deux frères et une soeur, avec qui, il est très proche. Particulièrement avec Max avec qui son côté protecteur prend le pouvoir.
• À SYDNEY DEPUIS: A peu près deux mois. Il a passé six ans à New York dans le cadre de ses études. Cependant il n'a jamais laissé de côté sa famille. A base de soirée skype avec eux, malgré qu'il soit à l'étranger, tous les vendredis soirs. Il rentrait pendant les vacances de Noël et d'Été. Cela fait maintenant six mois que Raphaël est officiellement diplômé. Il est trader.
• STATUT CIVIL: Célibataire.
• AMBITIONS ET RÊVES: mettre au tapis son frère Jem à la boxe (oui oui)
• REGRETS ET DÉSILLUSIONS: Son père, Suki.
• PLAT ET BOISSON PRÉFÉRÉS: Les pâtes au saumon et à la crème fraîche et le coca.
• LANGUES PARLÉES ET SPORTS PRATIQUÉS: Bilingue, il sait parler l'anglais et le français.
• PÉRIODE DE L’ANNÉE PRÉFÉRÉE: Le printemps;
• TRAITS DE CARACTÈRE: sociable (mais pas trop), taquin, possessif, fier, indépendant, loyal, impliqué, têtu, mystérieux.
• CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES: Demander ça à Max, elle est la meilleure pour ça (bon nombre de ses amis lui ont demandé plus jeune)

- KEEP ON MOVING TO THE FIRST RAY OF DAWN -
Ça avait été une grosse connerie, l'idée de passer cette soirée dans ce bar dansant. Il aurait dû prendre un jour de repos, après tout, il avait le droit. C'était son anniversaire. Ses doigts pianotèrent nerveusement sur la table, alors qu'il regardait la piste de danse, sans vraiment faire attention à quoi que ce soit. Il se sentait minable. Triste aussi. Après avoir vérifié pour la énième fois son portable, qui n'affichait aucun message ou appel de Suki, Raphaël décida qu'il fallait arrêter d'espérer. Il était à présent évident qu'elle n'allait pas l'appeler et il ne pouvait en vouloir qu'à soi-même. S'emparant d'un nouveau verre, il le vida d'une traite. « Dis donc, tu comptes bouder encore longtemps? » Lança une voix taquine et il tenta d'esquisser un sourire en levant les yeux vers Sera-Love. C'était pas qu'il boudait, pas tout à fait. Il se demandait simplement ce qu'il fichait ici, à se saouler dans son bar, seul à une table. Lorsqu'elle réalisa qu'elle n'allait obtenir aucune réponse et aucune réaction particulière, elle lui tendit sa main. « Allez, lève toi. Allons danser. » « Nan, Sera... Sera j'ai pas envie de danser j'te dis. » Maugréa-t-il, mais elle ignora ses protestations et le força à se lever du canapé. Une fois sur pieds, Raphaël prit conscience de tout l'alcool ingurgité ce soir. La pièce s'était mise à tourner... légèrement. Bon, tant pis, il allait rentrer d'ici une dizaine minutes et dormir douze heures d'affilée, ça lui ferait du bien. Il continua de grommeler sous son nez tandis que la jeune femme le traînait sur la piste de danse, où les couples se trémoussaient au rythme de la musique. Il fut un peu surpris, quand, sans crier gare, elle vint se coller contre lui. Ses cheveux vinrent chatouiller son nez et il sourit. Elle sentait bon la vanille, une odeur qui lui a toujours été familière. Glissant ses mains derrière sa nuque, elle se releva lentement sur la pointe de ses pieds, laissant son corps effleurer le sien sensuellement. Bon, c'était pas normal. Ni sa façon de danser avec lui, ni cette lueur étrange qu'il remarqua dans ses yeux verts. Du... désir ? « Je-euh devrais rentrer. J'ai trop bu, j'ai pas... j'ai pas trop la tête à danser... » Sans rien dire, elle attrapa sa main et l'entraîna vers une pièce reculée du bar. Pas sûr de comprendre pourquoi elle l'avait fait venir ici Raphaël écarquilla les yeux lorsqu'elle plaqua sa bouche contre la sienne dans un baiser passionné.

« Raphaël, » dans un faible murmure, désespérée, Suki suivit le jeune homme qui venait de la contourner. Fou de rage, il se passa une main dans ses cheveux bruns ébouriffés, puis sortit une cigarette qu'il s'empressa d'allumer. Ses mains tremblèrent légèrement et à cause de son empressement, dans un geste maladroit, le briquet lui échappa. « Merde. » lâcha-t-il un juron avant de lever enfin ses yeux vers Suki qui était restée légèrement à l'écart. « Je suis désolé. Vraiment désolé que tu aies dû assister à ça. Tu devrais rentrer, je... je vais te raccompagner, viens. » Les sourcils froncés dans une moue anxieuse, Suki repoussa doucement le bras qu'il lui offrit. « Ne fais pas ça, s'il te plaît. Ne change pas de sujet, ne fais pas semblant d'avoir déjà tout oublié. Parle moi, » comme si elle savait d'avance qu'elle demandait l'impossible, Suki finit par baisser les yeux, essayant de lutter contre l'atroce tristesse qui la submergeait face au silence de son ami. Il y eut un temps où ils se disaient tout, sans aucune crainte. Puis un jour, alors qu'ils avaient dix ans à peine, le père de Raphaël avait osé tapé violemment son fils, devant les yeux de Suki, parce qu'il était rentré en retard et qu'il s'était inquiété. « Que veux-tu que je te dise ? » marmonna-t-il finalement, le regard encore plus perdu. « C'est devenu une habitude, de m'accuser de tout. Sa violence... ses accusations, » sa voix se brisa et craignant qu'il ne se défile soudain, Suki se mit sur la pointe de ses pieds et passa ses bras autour de son cou. Elle ne comprenait pas comment le père de Raphaël pouvait lui dire de telles choses. « Je regrette, Raphaël... Tu ne mérites pas ça. Personne ne mérite ça. C'est complètement atroce et injuste de sa part, tu ne dois pas l'écouter. » D'abord réticent face à cette étreinte à laquelle il ne s'était pas attendu, Suki finit par se détendre et se blottit dans ses bras, enfouissant son visage dans le creux de son cou et poussant un bref soupir qui la fit frissonner malgré elle. « Si seulement j'avais l'opportunité de quitter cette fichue maison. Mais je n'ai même pas de nouvelles au sujet du concours dont je t'ai parlé. Le courrier a été envoyé à New York la semaine dernière. » S'écartant de lui et plongeant ses yeux dans les siens, Suki acquiesça un petit sourire un peu perplexe. « Tu crois vraiment que des études à l'autre bout du monde est la solution à tes problèmes ? » « Qui sait ? » haussa-t-il les épaules et alluma enfin sa cigarette.