grenadine et décoloration

ft. maika monroe

- romylis -romy- sterling -

• I don't want to set the world on fire ♪ •

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• SIGNE ASTROLOGIQUE: cancer; préoccupé par autrui, toujours à l'écoute, appréciant la vie simple mais ne pouvant s'empêcher de jalouser ou de comparer, sensible, se laisse facilement impressionner, à tendance à garder ses secrets, très peu démonstratif en amour.
• LIEU DE NAISSANCE: Sydney; comme le reste des membres de sa famille elle trimbale des origines grecques qui ne se retrouvent que dans son prénom, mais elle se considère comme 100% australienne.
• FAMILLE: les Sterlings; quoi dire de plus, riche, attentionné envers leurs enfants, désirant toujours plus, et très protecteurs les uns avec les autres, Romy considére que ses frères et sœurs sont ses trésors, précieux et à protéger. Malgré bien des divergences de caractères, ils semblent pourtant qu'ils soient tous particulièrement doués pour au moins un domaine, qu'il soit positif ou négatif.
• À SYDNEY DEPUIS: toujours; et pense finir ses jours ici.
• STATUT CIVIL: célibataire; contrairement à ce que l'on pense, Romy n'est pas une viege sainte nitouche qui ne connait rien aux sentiments et au désir, simplement, tous cela elle le garde pour elle, personne n'est au courant de ses attirances, ni de ses pulsions, du moins le penses-t'elle et elle ne semble pas prête à grandir ni à s’établir dans une relation de couple.
• AMBITIONS ET RÊVES: finir ses études d'architecture et design; rendre sa famille fière d'elle, ouvrir sa propre galerie de peinture, écrire un livre ... parfois les ambitions et les rêves se perdent dans une boite à chaussure sous un lit, Romy y jette pêle-mêle tous ce qu'elle a, tous ce qu'elle pense et évite de trop réfléchir en suivant le chemin qu'on lui désigne sans jamais la forcer.
• REGRETS ET DÉSILLUSIONS: n'arrive pas à se dresser face à une quelconque autorité; reste enfant et n'apprend pas à grandir, n'aura certainement jamais le courage de réaliser ses rêves, pas de grande rebellion, pas de crise d'adolescence, pas de réels risques et parfois une envie d'évasion lorsqu'il y a trop d'ennui, elle n'est pas mondaine ni sophistiqué mais elle a quelque chose de précieux lorsqu'elle tient son champagne, cela suffit à donner l'illusion du bien être.
• PLAT ET BOISSON PRÉFÉRÉS: colin au citron et grenadine, langue sucrée/salée.
• LANGUES PARLÉES ET SPORTS PRATIQUÉS: anglais, quelques notions d'espagnol apprise à l'école et de français car cela fait toujours bien en société, pratique la natation depuis l'enfance ainsi que le surf à l'occasion.
• PÉRIODE DE L’ANNÉE PRÉFÉRÉE: printemps, début des parfums enivrant et douceur du vent, Romy aime la pâleur des couleurs qui s'éveillent en cette saison et la lumière qui se pose sur les collines.
• TRAITS DE CARACTÈRE: secrète, réservée, attentive, critique, froide, distante, intransigeante envers elle-même, prudente, refoulée, frustrée, lunaire, angoissée, artiste, perdue, douce, tendre, cultivée, sensible, effacée.
• CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES: taille moyenne, mince, initialement châtain foncée la seule coquetterie fantasque de la jeune femme est qu'elle se décolore les cheveux en blond tirant parfois sur le blond platine. Romy a une faiblesse au niveau des chevilles et des poignets elle se les ais cassés à de nombreuses reprises, elle ne se trouve pas belle, à peine jolie et a une facheuse tendance à se ronger les ongles.

- KEEP ON MOVING TO THE FIRST RAY OF DAWN -
Tombée, entre les deux pots de fleurs devant la grande bâtisse qui lui servait de demeure, les genoux écorchés et ces puissantes mains qui la rattrapaient, la soulevant de terre. Romy agrippa la chemise rayée de son père tout en laissant les larmes couler le long de ses joues. Ce n'était pas la première fois qu'elle décidait ainsi de courir loin d'ici, toujours elle se sentait prisonnière entre ces murs et toujours elle se retrouvait le nez par terre,
à bout de souffle. On ne devrait jamais rire des fugues d'une enfant même si elles ne l'emmène pas à plus de trois mètres de la maison. Encore une crise d'angoisse, encore le souffle coupé et l'impression que la terre entière avait le regard posé sur elle, Romy avait paniqué, sans dire un mot elle s'était mise à courir quittant la table en pleure, personne ne savait ce qui se passait dans sa tête et bien souvent sa mère désemparée tentait de convaincre son mari d'emmener la petite chez un psychologue, mais Romy n'était pas folle, c'est ce qu'elle ne cessait de répéter à Eva qui la regardait avec ses grands yeux de poupons.
Elle avait juré à Dom d'essayer de plus parler, de faire des efforts, mais les mots avaient du mal à sortir et à vrai dire elle n'aurait su ce qu'il fallait dire,
rien n'allait mal, simplement elle n'arrivait pas à se sentir réelle, à se sentir vraie, Romy besoin d'air, besoin de voler, besoin d'ailleurs.
Le seul sourire épinglé à son visage un peu trop long de prés adolescente se trouvait sur une photographie, aux côtés de ses frères et soeurs, un matin d'anniversaire ou on lui offrait un énorme livre illustré, un sourire vrai qui avait bien du mal à réapparaître.
Romylis ne manque de rien, n'a besoin de rien mais se retrouve étouffée sous le taffetas et le charisme de ses sœurs et de son frère. Elle ne comprend pas pourquoi elle elle n'arrive pas à affirmer qui elle est, pourquoi elle suit toujours le mouvement.
"Tout va bien se passer ma puce." lui murmure son père à l'oreille tendis qu'il l'a ramène à la maison. Elle ne veut pas être un poids supplémentaire,
elle ne veut pas que l'on parle d'elle, mais elle ne cesse de faire son cinéma comme dit sa mère. Si seulement la vie c'était du cinéma pense la demoiselle.
Aujourd'hui encore on peut voir deux arcs rosés sur ses genoux qui brillent au soleil, souvenir de ses chutes, de ses jambes qui la lâchaient sans raison,
de son petit caprice comme beaucoup disent maintenant, de ces moments passés à se chercher. Sans jamais se trouver. Romy attends qu'on lui montre le chemin, pas de décision, toujours dire oui, cacher ses envies, et rester là où on lui demande d'être, ni plus ni moins, l'ombre de la famille Sterling aux cheveux d'argent.

Effleurée, du bout des doigts par un homme qui la séduit autant qu'il l'a dérange. Romy sent sous la table sa main sur sa cuisse. On lui a dit d'être adulte mais elle ne veut pas être un objet, alors elle sert les poings et continu de suivre les conversations, terrifiée par ce qu'il se passe. On l'a cherche, on l'a juge, certains se lancent des défis, attraper la petite Sterling et l'allonger dans un lit, devenir un Casanova ultime qui toucherait à la plus farouche des vierges. "Elle pourrait être bonne, tout ce qu'elle refoule ça doit bien exploser quelque part ..." Romylis subit, ferme les yeux, fait semblant de ne rien voir, rien entendre et elle se rappelle cette nuit où elle rentrait chez elle en escaladant la fenêtre ses chaussures à la main, sa robe froissée et les cuisses rouge.
Elle s'était mordu la lèvre jusqu'au sang pour ne pas faire de bruit à l'arrière de cette voiture, elle aurait des marques pendant des jours... mais personne ne remarquerai rien, personne ne ferait de remarque déplacée, après tout comment pouvait-on imaginer la petite surdouée s'envoyer en l'air au fond d'un parking. Romy, personne ne sait si elle a vraiment des amis, elle part seule le matin, rentre seule le soir, pas d'invités, toujours dans un coin,
prêt du tableau qui mange la moitié du mur, un regard tendre sur sa fratrie, un autre tenant à l’œil les héros modernes de la sexualité qui la vois comme un trophée, pas si appétissante mais le défis en vaut la chandelle. Une bougie de cire qui fond Romy, bientôt elle sombrera dans l'oubli.

Dépassée, avec ses vêtements qu'elle trouve en friperie, ses disques rayés des années quatre vingt et son rouge à lèvre rose nacré.
"Tu vas vraiment sortir habillée comme ça ?" on l'a soupèse du coin de l’œil attendant de voir ce qu'elle va faire, mais rien ne vient. On s'attendait à un ouragan, mais la brise sort à peine de ses lèvres, elle baisse la tête, sourit poliment, remercie, acquiesce, fait ses devoirs, regarde des films, oubli ses véritables envies et parfois ... au détour d'un chemin qu'elle emprunte à vélo elle se met à crier vers le ciel, elle se souvient de ses dessins, de ses écrits, des peintures qu'elle aurait voulu voler dans les galeries, de ces artistes pieds nu qu'elle voit dans les films, de ces chanteurs qui se dandines sans t-shirt dans son moniteur. Elle ne fera jamais tous cela mais elle bat la campagne en pensée, suivre une tournée. Romy ne voit plus le temps passer, rit nerveusement, griffonne sur un bout de papier puis réalise que ce n'est pas ce qu'on lui a demandé, pas besoin de nouvelles idées,
elle est intelligente, elle doit faire de grandes choses, sortir son épingle du jeu et ce n'est pas en appréciant le feu que l'on réussit sa vie. Elle le sait,
alors elle porte ses mains à ses lèvres, la peau à ses dents, elle regarde ses parents, lit de la poésie et va prendre l'air, quelqu'un dehors connait le son de son rire véritable, mais ce quelqu'un ne peut être là lorsqu'elle est ici,
au milieu de ce que doit devenir sa vie, et c'est peut-être mieux ainsi.